René Cénicéros

MEMBRE DEPUIS 2015
Îles anglo-normandes n ° 214
Tatoueur et créateur de vêtements

By Justin Japitana

Franc-maçon de Californie: Je comprends tu es un expert en tatouages ​​maçonniques.
René Ceniceros : Je tatoue depuis 16 ans ; Je suis surtout connu pour mon travail en noir et gris et en traits fins. Pendant la pandémie, j'ai lancé ma propre ligne de vêtements, Secret du sanctuaire, avec beaucoup de mes dessins et images de tatouage maçonniques. L'une des raisons pour lesquelles j'aime faire des tatouages ​​maçonniques pour les frères est que puisque je suis maçon, ils n'ont pas à m'expliquer la signification de ces symboles ni à révéler de secrets. J'ai même corrigé certains tatouages ​​maçonniques où il manquait un détail ou où quelque chose pointait dans la mauvaise direction. 

René Ceniceros, franc-maçon et tatoueur de Los Angeles
René Ceniceros, franc-maçon et tatoueur de Los Angeles

CFM: Quels sont les tatouages ​​maçonniques les plus courants que vous avez réalisés ?
RC: Les tatouages ​​​​de carrés et de boussoles sont les plus populaires, mais j'essaie de les graisser en ajoutant mon propre motif. J'ai également réalisé quelques pochettes avec des allégories du premier, deuxième et troisième degrés. J'ai fait des tatouages ​​​​Shriner, des dessins de géométrie sacrée. J'ai également tatoué des gens avec les logos de leurs lodges et j'ai même aidé à créer des logos pour quelques lodges. J'ai fait un dessin pour Martinez № 41. Apparemment, c'est la maison du martini, donc le design contenait un verre à martini.

CFM: Voyez-vous un lien entre la maçonnerie et vos œuvres d’art ?

RC: Je pense que les tatouages ​​sont comme un rite de passage. Vous serez maçon tant que ce tatouage sera là. Nous les considérons également comme un rappel, une représentation de quelque chose de plus grand que nous. De plus, si vous êtes un frère et que vous voyez quelqu'un avec un obscur tatouage maçonnique, vous lui faites un signe de tête ou un regard.

CFM: Et j'ai entendu dire que vous aviez même fait des tatouages ​​dans des loges maçonniques, n'est-ce pas ?
RC: Oui, en septembre, notre lodge a organisé un événement social Tiki Tattoo. Nous avons fait venir trois tatoueurs, dont moi, de différentes loges. Nous créions des dessins maçonniques à l'avance, les gens en choisissaient un et nous les tatouions sur place. Je ne m'attendais pas à ce que ça décolle, mais c'est le cas. Nous avons probablement tatoué 20 personnes ce jour-là. Et comme c’était ouvert aux familles et aux amis, nous avons même tatoué certaines épouses.

CFM: Selon vous, quel était le but de ces événements ?
RC: En plus de rassembler les frères pour passer un bon moment, ces événements sont notre façon de dialoguer avec un public plus jeune. En organisant des événements vraiment uniques, nous brisons la stigmatisation selon laquelle les maçons ne sont que des gars plus âgés et étouffants. J'ai même conçu les flyers. Lorsque les gens voient un événement sympa qui sort de l'ordinaire, ou même un dépliant à l'air curieux, ils sont plus susceptibles de se présenter.

CFM: Qu'est-ce que ça fait de savoir que vos créations vont rester sur le corps de quelqu'un de façon permanente ?
RC: Le tatouage est une interaction très personnelle, d'autant plus que c'est un métier où l'on a le droit de toucher un autre être humain. Cela abaisse les murs d'une personne. J’entends toute l’histoire de leur vie, et pas seulement à travers la maçonnerie. C'est toujours génial de tatouer un frère – et oui, c'est aussi angoissant.

CFM: Comment avez-vous découvert la franc-maçonnerie ?
RC: Je connais ce métier depuis que je suis enfant. Je pense que j'avais 12 ans lorsque j'ai vu pour la première fois cet épisode des Simpsons sur les tailleurs de pierre. Lors des funérailles de mon grand-père, j'ai remarqué sa bague maçonnique et j'en ai parlé à mon oncle. Il m'a dit de lui demander à nouveau quand j'aurais 18 ans. La maçonnerie était donc toujours dans un coin de ma tête. Il s'avère que ma famille à Tijuana est activement impliquée dans la maçonnerie, j'ai donc l'intention de visiter quelques lodges là-bas lorsque j'en aurai l'occasion.

CFM: Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le fait d’être maçon ?
RC: Un peu de tout. La camaraderie, les enseignements, l'ésotérisme. En tant que parent élevant deux jeunes hommes, la maçonnerie m’a aidé à apprendre la patience et la compréhension. De plus, étant avec des personnes partageant les mêmes idées, je peux entrer en contact avec des frères qui sont également parents, et c'est formidable de partager avec eux des idées sur la parentalité et, en fin de compte, sur la façon d'élever nos enfants pour qu'ils soient meilleurs que nous.

PHOTOGRAPHIE PAR:
Mathieu Scott

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